« Donne-nous le pain de chaque jour! […] À chaque jour, suffit sa peine. » (Matthieu 6:11; 34)

Même quand on s’y attend, ce genre d’informations tombe toujours comme un couperet: chômage partiel, baisses de salaires, réductions des heures de travail. Dans de nombreux pays occidentaux, les gouvernements sont confrontés à un nombre record de demandes d’allocations chômage, coronavirus oblige. Des mesures économiques et fiscales de soutien aux individus et aux entreprises ont été mises en place, mais quand on y regarde de plus près, on a l’impression qu’il s’agit de coups d’épée dans l’eau. En effet, la question qui persiste sur toutes les lèvres est: « Quand est-ce que les choses vont revenir à la normale? En juin? En juillet? » En Amérique du Nord, la consommation des ménages est alimentée par le crédit. Aujourd’hui, des millions de travailleurs sans capacité d’épargne et déjà surendettés, se demandent désormais comment payer le loyer, les remboursements des prêts hypothécaire, auto, de cartes de crédit, nourrir les bouches supplémentaires que représentent les enfants étudiants, revenus vivre à la maison après avoir perdu leurs petits boulots? Qu’en est-il des étudiants étrangers sommés de quitter des résidences étudiantes afin de garantir le respect des mesures de distanciation physique ou qui, s’ils peuvent y rester, ont maintenant à peine de quoi subvenir à leurs besoins?  Le coronavirus a chamboulé la planète entière: même les personnes non infectées ou qui n’ont pas de proches malades subissent les contrecoups financiers de ce virus. Comment réagir quand notre horizon économique n’augure rien de bon? Le Messie nous a donné la réponse, il y a 2000 ans: « Donne-nous le pain de chaque jour! […] À chaque jour, suffit sa peine. » (Matthieu 6:11; 34)

Ne vous êtes- vous jamais demandé pourquoi l’Éternel avait strictement recommandé à chaque famille d’Israël de ne recueillir que la quantité de manne dont elle avait besoin pour un jour?

« L’Éternel dit à Moïse:Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera,jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l’épreuve, et que je voie s’il marchera, ou non, selon ma loi. » (Exode 16:4)

La faim et la soif étant les besoins les plus primaires chez tous les mammifères, il est fascinant de voir qu’après Adam et Ève, l’Éternel ordonne de nouveau à des humains qui ont expérimenté sa bonté, de ne pas faire quelque chose relié à la satisfaction de ces besoins. En effet, il fallait qu’Israël apprenne à ne dépendre entièrement de Dieu pour absolument tout, y compris pour l’obtention de son pain quotidien.  Lorsqu’un membre du peuple se disait, « peut-être que je devrais en garder pour demain, juste au cas où », la manne pourrissait (Exode 16:20). Quand d’autres décidaient de sortir le jour du Sabbat en ramasser, « juste au cas où », en complète défiance de l’ordre de l’Éternel de ne pas le faire, ils ne trouvaient rien à recueillir et le Seigneur était en colère à juste titre.

« Alors l’Éternel dit à Moïse: Jusques à quand refuserez-vous d’observer mes commandements et mes lois? Considérez que l’Éternel vous a donné le sabbat; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour de la nourriture pour deux jours. Que chacun reste à sa place, et que personne ne sorte du lieu où il est au septième jour. » (Exode 16:28-29)

S’en remettre à Dieu et lui faire entièrement confiance pour subvenir à nos besoins quand l’avenir est incertain, n’est pas quelque chose de facile à faire. Cependant, c’est selon moi, la preuve ultime que nous reconnaissons qu’IL est El Shaddai (le Dieu Tout Puissant), que rien ne LUI est impossible (Genèse 18:14; Luc 1:37) et qu’IL est Adonai-Jireh (Genèse 22:8; 14).

Prov 3_5-6

Quand on décide de déposer les armes de notre autosuffisance devant l’Éternel et de nous abandonner entièrement à LUI avec confiance, l’inquiétude ne doit plus faire partie de nos habitudes. En effet, lorsqu’on n’a plus le contrôle d’une situation, on pense souvent à tort que se faire du mouron ou être dans tous ses états est la preuve que l’on assume nos responsabilités. On fait tout pour trouver une solution. Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai que très rarement pris de bonnes décisions dans ma vie chaque fois que je laissais la panique prendre le dessus. En général, m’inquiéter et stresser à outrance me font développer toutes sortes de troubles psychosomatiques pendant que ma situation ne change pas d’un iota.

Horse rescue
Sauvetage d’un cheval coincé, photo de Pinke, extraite du Houston | Flickr –

Si les paroles ci-dessous de Jésus vous ont semblé être de la philosophie, je peux vous assurer qu’elles prennent tout leur sens lorsqu’on fait face à des difficultés financières et qu’on a épuisé toutes nos ressources humaines à vouloir nous sortir de la situation, par nos propres efforts.

« C’est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.«  (Matthieu 6:25-34)

Ce blogue a été mis en place afin d’aider des chrétiennes qui traversent des moments difficiles, à ne pas perdre espoir, à garder la foi et à s’appuyer de toutes leurs forces sur l’Éternel. J’ai connu des périodes de difficultés financières et je peux témoigner aujourd’hui que non seulement, on survit à la galère et à la faim mais que « c’est l’homme qui a peur, sinon il n’y a rien. »

Les deux captures d’écran suivantes proviennent d’un échange entre une amie et moi. Mon amie, qui vivait aussi des difficultés financières, s’inquiétait de ne pas avoir de mes nouvelles. Ça faisait presque deux ans que je n’avais pas d’emploi, pas d’endroit où vivre étant hébergée ici et là par des amis ou dans des foyers. Je subsistais grâce à de généreux prêts et dons d’amis. J’étais dans le dénuement total, ayant refusé par orgueil d’aller faire une demande d’aide sociale.

« L’ami aime en tout temps, Et dans le malheur il se montre un frère ». (Proverbes 17:17)

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Mon amie et moi, nous sommes beaucoup réconfortées pendant cette période et avons fait ensemble nos classes à l’école de la providence divine. Ah, cette école! Je vous assure que vous arriverez à subsister avec 20$ pendant une semaine et une virée à la banque alimentaire vous mettra dans une extase incroyable. C’est à cette école que vous apprendrez à ne plus faire des caprices, en insistant par exemple à ne consommer que certaines choses ou à jeter des restes de nourriture pour n’importe quelle raison. Les périodes de sécheresse financière sont des opportunités de mourir à soi-même, d’être émondé(e) afin de croître spirituellement (Jean 15:1-8). Je reste persuadée qu’il y a des choses qu’on ne peut apprendre qu’au cours d’une saison désertique.

Lorsque Jésus répond à Satan, « Il est écrit: L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Matthieu 4:4), il dit vrai. En effet, IL nous exhorte à nous souvenir, dans la détresse, des exploits passés de l’Éternel dans notre vie afin de nous fortifier et de pouvoir tenir dans l’adversité. Quand l’Éternel, dans Deutéronome 8, fait la recommandation suivante au peuple, IL désire que celui-ci se remémore la toute-puissance de CELUI dont IL est le Père nourricier:

« Souviens-toi de tout le chemin que l’Eternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel. Ton vêtement ne s’est point usé sur toi, et ton pied ne s’est point enflé, pendant ces quarante années. » (Deutéronome 8:2-4)

 

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi bien avant qu’un autre illustre descendant de la lignée davidique nous exhorte à seulement demander le pain de chaque jour (Matthieu 6:11; 25-34), Salomon, qui était pourtant l’homme le plus riche de son temps, disait déjà à l’Éternel:

« Je te demande deux choses: Ne me les refuse pas, avant que je meure!

  • Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère;
  • Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, Accorde-moi le pain qui m’est nécessaire.

 De peur que, dans l’abondance, je ne te renie Et ne dise: Qui est l’Éternel? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, Et ne m’attaque au nom de mon Dieu. » (Proverbes 30:7-9)


L’opinion exprimée dans ce billet n’engage que son auteure.

 

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