Soyons des femmes persévérantes (Luc 18:1-8)

CMD

Les aficionados de l’informatique connaissent très bien l’abréviation CMD qui signifie « commande ». CMD permet d’interpréter les ordres et actions donnés par un utilisateur d’ordinateur afin d’obtenir un résultat désiré. Dans ma vie, CMD est l’acronyme de 3 adjectifs que j’ai décidé d’essayer d’appliquer dans tous les domaines de ma vie, notamment dans ma vie de prière.

8 Mars 19

En cette journée internationale des femmes, j’ai décidé d’écrire un billet sur quelques femmes persistantes de la Bible. Le prénom de la plupart d’entre elles nous est inconnu et elles sont souvent identifiées par leurs origines géographiques ou l’épreuve qu’elles traversaient. Pourtant, l’histoire de ces anonymes ne nous laisse pas de marbre car elles ont fait fi des convenances sociales, ne se sont pas laissées décourager et encore moins arrêter par leurs circonstances. Convaincues que l’Éternel était celui qui faisait réussir les missions impossibles, elles sont allées chercher avec détermination leurs bénédictions.

Vous avez déjà dû l’entendre au moins une fois, soit sur le mode de la boutade, soit vous en avez été accusée: vous savez, la soi-disant vérité universelle voulant que les femmes soient casse-pieds quand elles désirent quelque chose. Dans Luc 18:1-8, le Seigneur Jésus nous exhorte à persévérer dans la prière jusqu’à son retour, à travers l’histoire d’une veuve et d’une juge se faisant prier pour trancher son litige. Le magistrat, lassé de se faire importuner par cette femme, finit par lui rendre justice. Cette veuve était CMD: concentrée, motivée et déterminée à obtenir gain de cause. Ces trois attitudes illustrent l’attitude des athlètes de haut niveau; c’est ainsi qu’ils forgent le mental d’acier qui leur permet d’exhiber de l’endurance et de la persévérance, même quand ils sentent leurs corps les lâcher. Tout au long de notre marche avec l’Éternel, notamment lorsque nous vivons des difficultés et que la prière est désormais le bâton qui nous fait avancer, nous devons être concentrée, comme la Sunamite (2 Rois 4:8-37), motivée comme Esther (Esther 4:10-17) et déterminée comme la femme syro-phénicienne (Marc 7:24-29).

 

Concentrée

Motivée

Déterminée

 

  • C: La femme de Sunem (2 Rois 4:8-37)

Quand le prophète Élisée lui prédit qu’elle sera enceinte, elle préfère ne pas y croire pour ne sûrement pas être déçue si la promesse ne se concrétise pas. Finalement, elle tombe enceinte, a un fils puis celui-ci meurt subitement des années plus tard. Comment a-t-elle réagi à ce moment? Elle ne dit rien, ne pleure pas, ne prie pas mais se rend vers Élisée. À deux reprises, aux versets 23 et 26, quand on lui pose des questions sur son état d’esprit, elle répond shalomC’est un mot qui ne signifie pas seulement « paix » mais représente un état de complétude, de quiétude inébranlable. La sunamite, qui vient de perdre son enfant unique et dont l’âme est dans l’amertume, avance inébranlable vers sa destination, l’endroit où se trouve l’homme de Dieu, et ne se laisse pas distraire. Une fois à destination, elle dit juste: « Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? N’ai-je pas dit : Ne me trompe pas? » (2 Rois 4:28). Quand Élisée décide d’envoyer son serviteur ressuscité l’enfant, elle répond au prophète:  « L’Éternel est vivant et ton âme est vivante ! je ne te quitterai point. »  (2 Rois 4:30). La sunamite avait fait tout ce chemin pour solliciter le secours de l’homme de Dieu et elle ne repartirait pas chez elle sans lui. C’était le seul objectif de la journée de cette femme; rien ne pouvait tellement l’en détourner qu’elle était dans un état de shalom et qu’elle n’avait pas besoin de faire de longues phrases pour exprimer le fond de sa pensée au prophète. Que s’est-il passé? Élisée l’a suivie chez elle et a ressuscité son fils.

  • M: La reine Esther (Esther 4:10-17)

Nous connaissons tous l’histoire de la reine Esther, cette orpheline juive du nom d’Hadassah, qui épouse le roi de Babylone où elle vit avec les autres exilés de son peuple. Quand le roi fait publier l’édit mettant en péril la vie de tous les juifs du royaume, il ne sait pas qu’il vient de condamner à mort son épouse. L’oncle de celle-ci, Mardochée l’exhorte puis l’admoneste à intervenir auprès du roi. Or, se présenter devant le roi sans y avoir été invitée, faisait risquer sa vie à Esther. Cependant, convaincue que la vie de tous les membres de son peuple reposait finalement entre ses mains, Esther va se rendre sans invitation auprès du roi. La perspective de la mort prochaine et injustifiée de plusieurs personnes représentait une motivation assez forte pour insuffler du courage à Esther et qu’elle aille plaider pour la survie de son peuple. Puisque la loi des mèdes et des perses voulait qu’un édit royal soit irrévocable, le roi Assuérus a donc publié un nouvel édit permettant aux juifs de se défendre.

  • D: La femme syro-phénicienne (Marc 7:24-29; Matthieu 15:21-28)

Imaginez un peu les circonstances de cette femme: elle n’est pas juive, sa fille est tourmentée jour et nuit par un démon et étant donné la persistance de la situation, il est clair que les dieux du peuple de cette femme ne lui ont été d’aucun secours. Elle reconnaît le Messie (Matthieu 15:22) et tente sa chance pour la délivrance de sa fille. Bien que Jésus lui rappelle implicitement ses origines idolâtres et qu’il est l’accomplissement des prophéties messianiques destinées avant tout au peuple juif, elle ne se laisse pas décourager. Elle plaide sa cause et gagne puisque non seulement le Seigneur atteste de sa grande foi mais il exauce sa requête: la délivrance de sa fille. 

 

Il y existe une très fine démarcation entre l’entêtement (ou l’obstination) et la persistance à obtenir quelque chose que l’on désire, surtout quand il s’agit de quelque chose qui nous paraît juste et/ou bon. Mais nous sommes appelées à être persévérantes dans la prière.

Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces. (Colossiens 4:2)

Female runners

Personnellement, je mentirais en disant que je suis CMD dans ma vie de prière. J’ai plus l’impression d’être un vieux disque rayé quand je me présente devant Dieu et de pédaler dans la semoule lorsque je regarde mes circonstances. Je suis très souvent tentée de vouloir jeter l’éponge et je me demande à quoi ça sert de lever les yeux vers le ciel (Psaumes 121). Eh bien, ça sert à décoller les yeux de ses circonstances, de ce qui nous retient et à avancer en dépit de tout parce qu’on ne peut aller de l’avant qu’en regardant devant soi, une chose que comprennent très bien les athlètes. Devenons des athlètes, des coureurs de fond de la prière en étant CMD! En effet, la vie est un marathon à bien d’égards, ne nous en déplaise!


L’opinion émise dans ce billet n’engage que son auteure.

4 commentaires

Répondre à Bon sang! J’étais « joyeuse », il y a 5 mn. – B'Lev Sameach – Avec un coeur joyeux Annuler la réponse

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