Judaïsme messianique, quesaco? (1ère partie)

Sceau messianique (© 2021 Pekah Inc.)

 

Chaque fois que je mentionne à des chrétiens que l’expression publique de ma foi se fait au sein d’une assemblée de juifs qui reconnaissent Jésus comme le Messie promis à Israël, je me retrouve avec des regards interloqués. « Ah oui, des juifs chrétiens ? » « Euh non, plutôt des juifs messianiques ; en fait, les adjectifs sont synonymes d’un point de vue étymologique, mais bla bla bla . Et puis de toute façon, Jésus et les apôtres étaient tous juifs alors il n’y a rien d’anormal à tout ceci. » Bon, je suis un peu de mauvaise foi sur le coup puisque je sais que 2000 ans de christianisme d’expression non juive, nous ont fait oublier que tous ceux qui ont rédigé la Bible (à quelques exceptions près) étaient des juifs. C’est donc plutôt normal (et malheureux) que les non-juifs pensent à l’instar de beaucoup de juifs qui s’imaginent que les mots « juifs » et « Jésus » sont mutuellement exclusifs. On ne peut pas non plus faire fi de sentiments semblables à ceux exprimés par Élie Wiesel face à ce qui qualifie de « conversion-trahison » de Jean-Marie Lustiger, dans un article du journal Le Monde daté du 4 décembre 1987 :

« Sans vouloir lui faire de la peine, comment ne pas lui rappeler qu’il s’agit de deux religions liées entre elles et même proches l’une de l’autre, mais non identiques ? D’innombrables juifs l’ont prouvé, à travers des siècles de persécution et d’oppression, en optant pour la mort par l’épée et par le glaive plutôt que d’embrasser la croix ».

Quoiqu’il en soit, et si on cherchait à en savoir plus sur ces personnes juives qui croient que l’accession à la vie éternelle passe par le salut en Yeshua HaMashiach ?

Les adeptes de la Voie au 1er  siècle de notre ère

L’Évangile de Marc, qui a été le premier des 4 évangiles à être rédigé, débute avec ces mots :

« Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu. Selon ce qui est écrit dans Ésaïe, le prophète : Voici, j’envoie devant toi mon messager, Qui préparera ton chemin (hodos); C’est la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin (hodos) du Seigneur, Aplanissez ses sentiers. » (Marc 1 :1-3)

Ces versets sont une combinaison de Malachie 3 :1 et Ésaïe 40 :3.

« Voici, j’enverrai mon messager ; Il préparera le chemin (Ha-Derech) devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; Et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, Dit l’Éternel des armées. » (Malachie 3 :1)

« Une voix crie : Préparez au désert le chemin (Ha-Derech) de l’Éternel, Aplanissez dans les lieux arides, Une route pour notre Dieu. » (Ésaïe 40 :3)

Le mot grec « hodos » est donc la translittération grecque du mot hébreu « ha-derech » qui signifie « chemin », « voie ». Pourquoi est-ce que je vous parle de « voie » ? Tout simplement parce qu’après l’ascension de Jésus-Christ (Luc 24 :50 ; Actes 1), Ses disciples se désignaient et étaient connus à Jérusalem, comme étant des adeptes du « chemin », de la « voie » du Seigneur (la Voie). En effet, les diverses traductions du Nouveau Testament ne permettent pas de s’en rendre compte, mais c’est l’expression qui est employée à plusieurs reprises afin d’identifier les adeptes des enseignements de Jésus dans les passages suivants : Actes 9 :2 ; 18 :25, 26 ; 19 :9, 23 ; 22 :4 ; 24 :14, 22. De toute façon, même les opposants de Jésus lui disaient (de manière hypocrite ?) qu’IL enseignait « le chemin de Dieu en toute vérité. » (Matthieu 22 : 16 ; Marc 12 : 14 ; Luc 20 : 21).

Alors qu’ils se mettent à diffuser l’Évangile aux non-juifs (Actes 10 ; 11 : 20), les adhérents juifs de la Voie ne cessent pas pour autant de suivre les préceptes bibliques, tels que :

  • Le respect du sabbat (Actes 13 :14, 42, 44 ; 17 :2) ;
  • La circoncision (Actes 15) ;
  • La pratique du naziréat (Nombres 6 ; Actes 21 :23-24, 26).

Qu’ils soient résidents de la province romaine de Judée (qui comprend les districts d’Idumée, de Judée, Samarie, Galilée et Pérée) ou issus de la diaspora (Actes 2 :5, 41), les défenseurs juifs de la nouvelle doctrine ne se désignaient pas eux-mêmes sous le vocable de « chrétiens ».

« Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens (christianos). » (Actes 11 :26)

« Christianos » signifie « disciples de Χριστός (Christos) », « Christos » étant la traduction grecque de l’hébreu « Mashiasch », c’est-à-dire « l’Oint ». Cette étiquette de « chrétiens » a été apposée aux disciples par des habitants non-juifs d’Antioche (Actes 11 :20). En effet, les juifs appelaient « nazaréens » (notzrim en hébreu) les adeptes de la nouvelle doctrine, ces derniers étant considérés comme faisant partie d’une secte religieuse issue du judaïsme de l’époque.

« Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi tous les Juifs du monde, qui est chef de la secte des Nazaréens, et qui même a tenté de profaner le temple. » (Actes 24 :5-6)

Les partisans de la Voie se considéraient donc comme des juifs ayant su reconnaître le Messie envoyé d’abord aux brebis d’Israël (Matthieu 15 :24) et n’avaient nullement l’intention de créer une nouvelle religion. À cette époque, ce qui sera appelé plus tard « christianisme » n’était que l’une des nombreuses sectes juives et apocalyptiques de l’époque. Toutefois, la destruction du second Temple en l’an 70 et la mise à sac de Jérusalem vont déclencher le processus de séparation définitive entre le judaïsme (rabbinique, plus exactement, tannaïtique) et la nouvelle doctrine. Au fur et à mesure que l’Évangile est prêché dans l’Empire romain et que la communauté de croyants s’agrandit avec l’arrivée de non-juifs, l’influence des croyants juifs est diluée puis carrément étouffée comme on le voit, par exemple, au 4e siècle avec la controverse de la Pâque quartodécimaine.

Les judéo-chrétiens (du Moyen-Âge au 19e siècle)

Le terme « judéo-chrétien » apparaît pour la première fois au 19e siècle, dans une lettre d’un missionnaire irlandais auprès des juifs. L’expression se rapporte à des personnes juives de naissance et qui se sont converties à la religion chrétienne. Très vite, ce terme va être utilisé dorénavant pour parler aussi bien des juifs du 1er au 4e siècle qui se réclamaient du mouvement de la Voie que ceux se convertiront ultérieurement à la nouvelle religion, qui existera de manière formelle et distincte du judaïsme rabbinique, c’est-à-dire le christianisme. Tandis que les partisans juifs de la Voie mettaient un point d’honneur à conserver tout ce qui relevait de leur identité culturelle juive, la plupart des juifs qui se convertiront des siècles plus tard au christianisme, que ce soit de manière volontaire ou à la suite de violentes persécutions, le feront en renonçant formellement à tout ce qui les reliait sur le plan religieux au judaïsme (rabbinique) ainsi qu’à leur identité ethnique de juif. Si l’on tient compte du fait qu’à cette époque (et encore aujourd’hui d’ailleurs), il était considéré qu’un individu naissait au sein d’une ethnie dont étaient indissociables la culture et la religion, changer de religion signifiait automatiquement abandonner ses origines et ses liens familiaux. L’Église s’est appuyée, entre autres, sur le chapitre 3 du livre des Galates qui indique que le salut réside en la foi en Jésus-Christ, notamment le verset 28  pour convaincre les nouveaux convertis de cette contre-vérité:

« Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus Christ. » (Galates 3 :28)

Pourtant, l’apôtre Paul n’a jamais occulté, dans ses écrits, le fait que juifs et non-juifs devaient coexister au sein du corps du Christ (Romains 11 ; Éphésiens 2 :11-22 ; 3 :6).

Épitaphe Cardinal Jean-Marie Lustiger (Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons )

En dépit de l’émergence dans certaines régions d’Europe puis en Amérique du Nord, vers le milieu du 19e siècle, du mouvement des « chrétiens hébraïques » (dont l’un des traits distinctifs est la création de congrégations de croyants juifs), des personnes juives de naissance vont continuer au 20e siècle de se convertir de leur propre gré au catholicisme, protestantisme, anglicanisme et autres dénominations chrétiennes. Benjamin Disraeli, Edith Stein, Richard et Sabina Wurmbrand, Maurice Schumann, pour n’en citer quelques-uns et surtout, le Cardinal Aron Jean-Marie Lustiger dont l’épitaphe débute par ces mots :

« Je suis né juif. J’ai reçu le nom de mon grand-père paternel, Aron. Devenu chrétien par la foi et le baptême, je suis demeuré juif comme le demeuraient les Apôtres. »

Photo de passeport d’Édith Stein (Archives du Carmel de Cologne/Wikimedia Commons)

Par ailleurs, je m’en voudrais de conclure cette section sans rappeler que des judéo-chrétiens allemands, roumains, polonais, néerlandais, etc., ont été déportés avec leurs autres frères juifs, durant la seconde guerre mondiale, dans des camps de concentration. Beaucoup y ont péri. En Allemagne, par exemple, de nombreux juifs s’étaient convertis au christianisme à compter du 19e siècle, certains par conviction, beaucoup par pragmatisme afin de pouvoir mieux s’assimiler dans la société allemande. C’est d’ailleurs grâce aux registres de baptême des églises allemandes que le régime nazi a pu faire la distinction entre les chrétiens « non aryens » et ceux qui l’étaient, et ce, dans le but de faire appliquer les lois discriminatoires jusque dans les églises. Ces personnes n’ont pas échappé à « la solution finale », à l’instar de la carmélite Édith Stein, sa sœur ainsi que des centaines d’autres catholiques d’origine juive, qui furent déportés des Pays-Bas en 1942 vers le camp de concentration d’Auschwitz où tous ces croyants en Jésus furent exterminés.

 

Chrétiens hébraïques (ou hébreux)

Dans la seconde moitié du 19e siècle, des juifs d’Europe de l’Est amorcent ce qui sera connu sous le nom de mouvement « chrétien hébraïque » (« Hebrew Christian mouvement »). Il s’agit notamment de :

  • Chaim Rudolf Hermann Gurland (de Lituanie) ;
  • Chaim Jedidiah Pollak alias Christian Theophilus Lucky (de Galicie, une région située aujourd’hui entre la Pologne et l’Ukraine). Il fera partie du comité éditorial du journal « The Messianic Jew »;
  • Ignatz Lichtenstein (de Hongrie);
  • Joseph Rabinowitz (de Moldavie).

La plupart de ces hommes sont des rabbins juifs qui, après s’être convertis au christianisme au sein d’églises protestantes, vont exercer des missions d’évangélisation auprès d’autres juifs. Par la suite, ils vont établir des églises chrétiennes hébraïques qui se regroupent en réseaux ou alliances en Europe, Amérique du Nord, Argentine et Israël. Au sein de ces assemblées, les croyants choisissent de conserver certains aspects de la liturgie juive et se désignent sous le terme de « chrétiens hébreux » ou « chrétiens hébraïques ».

Vers la fin de 1883, à Chișinău (Moldavie), Joseph Rabinowitz, fonde un mouvement appelé « Les Enfants d’Israël de la Nouvelle Alliance ». Tout en professant que Jésus est le Messie promis à Israël, les adeptes doivent continuer à suivre des pratiques juives telles que la circoncision, le respect du Sabbat, les fêtes d’Israël instituées par l’Éternel, etc. La liturgie inclut des prières en hébreu et les sermons sont en yiddish. Selon Rabinowitz,

« les Juifs qui viennent et m’entendent prêcher l’Évangile, et qui acceptent l’Évangile du Christ, restent tout aussi juifs qu’ils l’étaient auparavant… Le Juif peut recevoir le Christ et rester un Juif, tout comme l’Anglais, le Français ou l’Allemand qui reçoit le Christ et qui reste un Anglais, Français ou Allemand comme avant. » (traduction libre d’une citation des paroles de Rabinowitz, dans Kjaer-Hansen, « Joseph Rabinovitz and the Messianic Movement », p. 183-84).

En mai 1799, a lieu le baptême par aspersion du fils d’un rabbin juif hongrois, Joseph Levi. Comme il était de coutume en Allemagne, lors de la conversion de juifs au christianisme, Joseph Levi reçoit 2 nouveaux prénoms et 1 nom : Christian, Frederick, Frey, Frey devenant son nouveau nom de famille. En 1813, au Royaume-Uni, Joseph Samuel Christian Frederick Frey établit la première congrégation chrétienne hébraïque, B’nei Abraham (« les enfants d’Abraham »). Cette nouvelle assemblée de croyants juifs commémore les fêtes juives, même si ses services ont lieu le dimanche. En 1866, August Ferdinand Carl Schwartz, un juif prussien converti au christianisme, fonde à Londres, l’Alliance chrétienne hébraïque de Grande-Bretagne (« Hebrew Christian Alliance », HCA) qui réunit des croyants juifs ainsi que diverses congrégations et organisations juives.

Aux États-Unis, Gideon Lederer, un autre rabbin juif hongrois converti au christianisme, va publier entre 1857 et 1865, un journal « The Israelite Indeed » à destination des juifs, dans lequel il propage ses convictions sur le fait que Jésus est le Messie. Au Canada, Charles Freshman, lui aussi juif hongrois, Charles Freshman, commence des activités similaires d’évangélisation au Canada auprès des juifs. Peu de temps après son arrivée aux États-Unis, Yithzak Eisik Leibin Yosowitz, un rabbin orthodoxe austro-hongrois, se convertit et devient un missionnaire chrétien sous le nom de Léopold Cohn. Au lieu d’inciter les juifs à abandonner leur identité culturelle, il les encourage à reconnaître Jésus comme le Messie promis à Israël, de même que l’authenticité du Nouveau Testament (B’rit Chadashah) comme un texte révélé et sacré et s’inscrivant dans la lignée de l’Ancien Testament (TaNaKh). En 1893, Léopold Cohn crée sa propre assemblée, « The Chosen People », au sein de laquelle les croyants juifs soulignent le sabbat et les autres importantes célébrations, dans une atmosphère traditionnelle juive. L’Alliance chrétienne hébraïque d’Amérique (« Hebrew Christian Alliance of America », HCAA) voit le jour en 1915. En 1925, avec l’Alliance chrétienne hébraïque de Grande-Bretagne, elle forme « l’Alliance internationale chrétienne hébraïque » (« International Hebrew Christian Alliance », IHCA).

Même si certains leaders chrétiens hébraïques ont œuvré pour que les croyants juifs ne soient pas obligés de sacrifier leur identité ethnique et culturelle sur l’autel de leur foi en Jésus, force est d’admettre que la grande majorité de ces missionnaires juifs attiraient les croyants juifs au sein d’assemblées chrétiennes « traditionnelles » (anglicanes, protestantes, évangéliques, etc.). En effet, celles-ci finançaient certaines œuvres d’évangélisation auprès des juifs.

Le renouveau des années 60-70 : le judaïsme messianique

En 1910, en Afrique du Sud, est publié pour la première fois, une revue religieuse intitulée « The Messianic Jew » (« le juif messianique ») et dont la ligne éditoriale est d’encourager les croyants juifs en Jésus, à exprimer leur foi sans se départir de tout ce qui fait d’eux des personnes d’origine juive. Puis vers la fin des années 60, le terme se généralise aux États-Unis et on assiste à l’éclosion formelle de ce qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de « judaïsme messianique ». D’après le livre « Born A Jew Die A Jew: The Story Of Martin Chernoff: A Pioneer In Messianic Judaism », Martin Chernoff, qui fut le président de la HCAA de 1971 à 1975, aurait eu une vision en 1970 d’une bannière portant les mots « Messianic Judaism ». C’est ainsi qu’ en 1975, lors d’une conférence à Mechanicsburg en Pennsylvanie, le mouvement juif messianique devient officiellement un mouvement religieux à part entière. Quatre ans plus tard, l’Union des Congrégations juives messianiques (« Union of Messianic Jewish Congregations », UMJC), qui regroupe aujourd’hui des dizaines d’assemblées aux États-Unis, est créée. L’ancienne appellation « chrétien hébraïque » est progressivement abandonnée pour « juif messianique » et les principales organisations chrétiennes hébraïques existantes changent aussi de nom :

  • La HCAA est rebaptisée « Alliance Juive Messianique d’Amérique » (« Messianic Jewish Alliance of America, MJAA);
  • La HCA est renommée « Alliance juive messianique britannique »  (« British Messianic Jewish Alliance ») ;
  • L’IHCA devient en 1997, l’« Alliance internationale juive messianique » (International Messianic Jewish Alliance, IMJA), dont est membre l’Alliance francophone des juifs messianiques, AFJM.

Cette volonté de s’affranchir du christianisme ou plutôt d’un modèle d’expression de la foi en Jésus-Christ qui fait fi de ses racines juives se ressent même dans les mots. En effet, en hébreu, les juifs messianiques ne se qualifient pas de notzrim, terme utilisé pour par les non-croyants pour désigner les « chrétiens », mais plutôt de maaminim (« croyants »).

 

 

Ne nous voilons pas la face, lorsque la première église fait son apparition, le jour de la fête de Semaines, Shavuot, (Pentecôte ; Lévitique 23 :15-21), ses membres sont uniquement des juifs : de Jérusalem et de la diaspora (Actes 2). Même Saul de Tarse, « appelé aussi Paul » (Actes 13 :9) que certains considèrent à tort comme un juif converti au christianisme, n’a jamais eu de cesse de souligner son identité juive, alors qu’il professait sa foi en Jésus qu’il avait reconnu comme le Messie tant attendu d’Israël (Actes 22 :3 ; 23 :6 ; Romains 11 :1 ; 2 Corinthiens 11 :22). Est-ce que ses nouvelles convictions religieuses l’ont incité à arrêter d’observer le Sabbat (Actes 13 :14 ; 14 ;1 ; 17 :1-3) ou d’observer certaines prescriptions de la Loi (Actes 21 :17-26) ? La distinction importante qu’il n’a eu de cesse de faire pendant tout son ministère, est que le salut ne s’obtient que par la foi en Jésus-Christ (Romains 1 :16-17 ; Éphésiens 2 :8-9) et non par le biais d’une adhésion machinale à la lettre de la Loi (Galates 3-5 :1-12; Philippiens 3:4-14). Sa nuance importante a été dévoyée de son sens. Elle a servi, entre autres, à tellement « déjudaïser » le corps du Christ qu’il a été quasiment expliqué aux croyants juifs qu’ils ne pouvaient pas suivre le Messie promis d’abord à leur peuple (Matthieu 15 :24) tout en faisant partie de ce peuple. Le judaïsme messianique s’inscrit en faux contre cette affirmation ainsi que toute accusation de vouloir retourner sous l’emprise de la Loi . «Juif » et « disciple de Jésus », ou plutôt « croyant en Yeshua » ne sont pas des termes mutuellement exclusifs.

« Nous, nous sommes Juifs (Ioudaios) de naissance, et non pécheurs d’entre les païens (Ethnos). Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi. » (Galates 2 :15-16)

 

Le prochain billet de cette série sur le judaïsme messianique traitera des principaux dogmes de ce mouvement ainsi que des différents types d’assemblées qui existent à l’heure actuelle.

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L’opinion exprimée dans ce billet n’engage que son auteure.

 

 

 

 

 

 

 

11 commentaires

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