Oses-TU être TOI envers et contre tous?

 

Servir l’Éternel de manière convaincante exige d’être VRAIE, de savoir faire des compromis quand il le faut et en tout temps, sans aucune compromission de ses valeurs personnelles. Serait-ce « Mission impossible » à l’époque de la « Cancel culture »?

 

Jusqu’à l’âge de 25 ans, à force d’entendre moqueries, taquineries et « TU n’es pas assez ceci, TU est trop ceci », j’avais du mal à gérer le fait que je ne me fondais pas aisément dans les moules respectifs des différents environnements où je me retrouvais. Du primaire au lycée, j’ai été victime d’intimidation. En grandissant, je n’étais pas assez potelée, pas assez extravertie, pas assez victime de la mode, pas assez féminine et la liste continue. Plus tard, dans le milieu professionnel, je ne m’intéressais pas assez aux intrigues de bureau, je ne faisais pas preuve d’assez de flagornerie, je ne participais pas à assez d’activités entre collègues, je ne parlais pas assez de ma vie privée, etc. J’ai passé les 25 premières années de mon existence à essayer de plaire à tout ce beau monde. J’étais vraiment malheureuse parce que j’avais intériorisé tous ces commentaires qui rejouaient constamment en boucle dans ma tête. Je souriais très rarement, ce qui amenait d’autres remarques: « Mais souris un peu! Pourquoi, tu ne souris pas? Une femme doit être souriante. »

 

Puis un jour, je suis tombée sur ce texte du Top Chrétien, « La lettre d’amour du Père ».

Waouh!  Lorsque j’ai lu, « J’ai fait de toi une créature merveilleuse. »(Psaume 139.14), j’ai eu l’impression que des liens se brisaient en moi.  Mon approche de la vie a changé du jour au lendemain parce que j’ai compris qu’il n’y avait absolument rien d’anormal chez moi. De surcroît, si l’Éternel, le créateur de l’univers, CELUI qui m’avait créée, me disait que j’étais une créature merveilleuse, que me valaient donc les opinions des uns et des autres, peu importe qu’il s’agisse parfois de proches?  J’ai alors commencé à réellement vivre pour moi, à m’autoriser à être moi, à m’épanouir. Ça a été un long chemin ardu où les voix de mes critiques se faisaient encore entendre parfois et les doutes prenaient le dessus. Cependant, je n’ai jamais dévié de la trajectoire prise: celle de l’authenticité.

 

Je me suis aussi rendu compte que j’étais dans une espèce d’état d’asservissement mental, voire d’idolâtrie parce que lorsqu’on passe sa vie à plus vouloir plaire aux hommes qu’à Dieu, c’est qu’on a fait des êtres humains, des dieux. Pierre a raison quand il dit: « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » (Actes 5:29)

En effet, vouloir plaire à Dieu, c’est tenter de plaire à un seul être saint, parfait, omniscient, omnipotent, cohérent, plutôt qu’à des individus inconsistants dont les desiderata changent au gré de leurs humeurs. Les attentes de Dieu sont limpides et tellement simples (Exode 20:2-17; Lévitique 19:17-18; Deutéronome 6:4-5) que le Messie nous les a résumées en deux principes cardinaux:

« Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait bien répondu aux sadducéens, s’approcha, et lui demanda: Quel est le premier de tous les commandements? Jésus répondit: Voici le premier: Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur; et: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. » (Marc 12:28-31)

Le déclic que j’ai eu à 25 ans s’est manifesté par un dialogue interne assez simple.

  • Dieu ne m’intimide pas, ne m’ostracise pas ou ne passe pas son temps à décortiquer ce que je fais, dis ou suis;
  • Avec Dieu, il n’y a pas de condescendance ou rejet méprisant si je ne me conforme pas à ses commandements. Je dois juste être prête à assumer les conséquences de ma rebellion, c’est aussi simple que ça (Psaume 1);
  • Par conséquent, pourquoi est-ce que je me casse la tête à me préoccuper de l’avis de personnes qui non seulement, ne m’ont pas donné le souffle de vie, mais surtout dont je ne souhaiterais même pas la présence à tes funérailles?
  • Je préfère donc écouter ce que Dieu me dit et dit de moi car ça me simplifie vraiment la vie.

 

J’ai donc décidé d’oser être moi, c’est-à-dire celle que Dieu dit que je suis. Comment fait-on pour découvrir la personne que Dieu aspire à nous voir être?

1. Beaucoup d’exercice introspection pour découvrir ses défauts et ses qualités: si David ne savait pas exactement quels étaient ses défauts et ses qualités, la bataille entre Goliath et lui, n’aurait probablement jamais eu lieu. En effet, dans le récit de 1 Samuel 17, on voit que David est accusé par son frère Élias d’être arrogant.  David a répondu à cette projection psychologique en ignorant les dires de son frère parce qu’il savait qui il était: un très jeune berger à qui l’Éternel a montré à plusieurs reprises qu’il pouvait faire preuve de bravoure car IL est toujours avec lui .

26 David dit aux hommes qui se trouvaient près de lui: Que fera-t-on à celui qui tuera ce Philistin, et qui ôtera l’opprobre de dessus Israël? Qui est donc ce Philistin, cet incirconcis, pour insulter l’armée du Dieu vivant?

28 Éliab, son frère aîné, qui l’avait entendu parler à ces hommes, fut enflammé de colère contre David. Et il dit: Pourquoi es-tu descendu, et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert? Je connais ton orgueil et la malice de ton coeur. C’est pour voir la bataille que tu es descendu.

29 David répondit: Qu’ai-je donc fait? ne puis-je pas parler ainsi?

30 Et il se détourna de lui pour s’adresser à un autre, et fit les mêmes questions. Le peuple lui répondit comme la première fois.

33 Saül dit à David: Tu ne peux pas aller te battre avec ce Philistin, car tu es un enfant, et il est un homme de guerre dès sa jeunesse.

34 David dit à Saül: Ton serviteur faisait paître les brebis de son père. Et quand un lion ou un ours venait en enlever une du troupeau,

35 je courais après lui, je le frappais, et j’arrachais la brebis de sa gueule. S’il se dressait contre moi, je le saisissais par la gorge, je le frappais, et je le tuais.

37 David dit encore: L’Éternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David: Va, et que l’Éternel soit avec toi!

39 David ceignit l’épée de Saül par-dessus ses habits, et voulut marcher, car il n’avait pas encore essayé. Mais il dit à Saül: Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n’y suis pas accoutumé. Et il s’en débarrassa.

40 Il prit en main son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Puis, sa fronde à la main, il s’avança contre le Philistin.

 

2. Passer beaucoup de temps dans la Parole pour apprécier et interpréter notre personnalité selon ce que Dieu dit: Prenons l’exemple de Moïse le bègue (Exode 4:1-17), de Gédéon le pusillanime (Juges 6:1-32) ou du jeune Jérémie (Jérémie 1:4-10)! Chacun de ces 3 hommes ne s’est pas senti capable de faire ce que l’Éternel lui demandait et a essayé de convaincre Dieu qu’il n’était pas la bonne personne pour accomplir la mission requise. Mais que leur a-t-IL répondu?

  • Qui a fait la bouche de l’homme? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle? N’est-ce pas moi, l’Éternel? Va donc, je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu auras à dire. (Exode 4:11-12)
  • L’Éternel se tourna vers lui, et dit: Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main de Madian; n’est-ce pas moi qui t’envoie? (Juges 6:14)
  • Et l’Éternel me dit: Ne dis pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. (Jérémie 1:7)

Être soi exige beaucoup de courage, souvent d’aller à contre-courant de tout le monde, notamment quand on a un appel à accomplir, une mission à réaliser.  Il faut une sacrée carapace pour affronter les jugements de valeur, les critiques et même l’isolement qui peut en découler. Lire l’histoire de personnages bibliques devant affronter les mêmes défis, peut vous encourager à persévérer, à faire preuve d’audace et à vous rappeler qu’après tout: vous n’êtes pas si « bizarre » que ça.  Aujourd’hui, je m’affirme, je dis ce que j’ai à dire, j’ose déclarer: « C’est comme ça que je suis, c’est à prendre ou à laisser. » Je le fais car je sais à QUI j’ai désormais des comptes à rendre et qu’IL me rend brave, quel que soit la situation (Ésaïe 43:1).

Passer du temps dans la Parole nous fait aussi découvrir la sagesse de Dieu, ingrédient très important pour faire la part entre ce qui est bien, nous est nécessaire, utile et le superflu ou ce qui est nocif.

Tout est permis, mais tout n’est pas utile; tout est permis, mais tout n’édifie pas. (1 Corinthiens 10:23)

En effet, être et assumer qui l’on est, doit s’aligner avec les commandements de Dieu, puisqu’IL nous appelle avant tout être saints (mis à part) comme Lui.

Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint. (1 Pierre 1:14-16)

Mais n’oublions jamais qu’être SOI s’accorde toujours avec la parole de Dieu. En un mot: si être toi équivaut à exprimer ou à ne pas tenir en bride certaines dispositions, désirs ou penchants qui sont en violation claire de la parole de Dieu, tu n’es pas alignée avec ce que le Seigneur avait en tête quand IL te créait.

3. Beaucoup de temps seul en compagnie de l’Éternel, pour entendre et savoir reconnaître la voix de Son Esprit: Moïse (Exode 34:28-35) vient à l’esprit, mais aussi Samuel (1 Samuel 3), Élie (1 Rois 19) et surtout notre Seigneur Yeshua (Matthieu 14:23; Marc 6:45-46; Luc 4:42; 5:15-16, 6:12).  Passer beaucoup de temps avec l’Éternel nous transforme, nous regénère. On se dépouille petit à petit des oripeaux d’esclave du monde pour revêtir les vêtements d’enfant rachetée de Dieu.

Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’oeuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, (1 Pierre 1:17-19)

 

Nous avons tous joué à cache-cache enfant et aussi ludique qu’elle soit, je trouve que c’est une activité éreintante. Il en est de même des différents masques qu’il faut revêtir en fonction de notre interlocuteur: on ressent de la fatigue à la longue car ils sont pesants. Ils peuvent même devenir difficiles à enlever puisqu’ils commencent à s’unir à notre peau.

Tu sais, pour récupérer des pépites ou de la poudre d’or, il faut souvent tamiser de la terre. Alors, je te demande à toi qui est faite de poussière: « Es-tu prête aujourd’hui à tamiser ta personnalité pour révéler au monde les pépites d’or que tu abrites? » Penses-y, qui n’aime pas l’or? En effet, si le prix à payer pour être « une créature merveilleuse » est de ne pas être acceptée, ma foi…

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L’opinion exprimée dans ce billet n’engage que son auteure.

 

 

 

 

3 commentaires

  1. […] Nous vivons à une époque à laquelle nombre de gens sont pétris d’insécurités affectives tandis que de plus en plus de jeunes ont une mauvaise estime d’eux-mêmes. Quels sont les messages sur leurs identités que ces personnes ont reçus et internalisés ? Être soi, c’est être vrai. C’est arrêter de porter un masque, en un mot d’être hypocrite, et d’être en tout temps et à tout moment à l’extérieur, ce que l’on sait être à l’intérieur. Alors, êtes-vous prêtes à tamiser votre personnalité pour faire la part entre ce qui est vous, ce qui ne l’est pas et surtout ce qui est à mettre au rebut, parce que l’Éternel ne vous en a jamais gratifiée? Ensuite, après avoir découvert celle que Dieu a toujours dit que vous étiez, oserez-vous être VOUS? […]

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Répondre à Sais-tu VRAIMENT QUI TU es? – B'Lev Sameach – Avec un coeur joyeux Annuler la réponse

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