2ème partie

• Puissance

Il existe une puissance insoupçonnée dans la Parole de Dieu. 

Je ne vous parle pas d’incantations magiques à répéter ou d’appliquer les principes de doctrines hérétiques telles que le « Name it, Claim it », « Seed faith » mais plutôt de combat spirituel. Il m’est arrivé lors d’épreuves, qui n’étaient rien d’autre que la manifestation physique d’un combat spirituel, de recevoir des « conseils » d’autrui, qui étaient tout sauf inspirés par l’Esprit de Dieu. « Dieu a peut-être besoin qu’on l’aide », « Recourir à des solutions animistes, c’est la même chose que de s’en remettre à Dieu excepté qu’il s’agit de méthodes archaïques », « Dieu lui-même comprendra que l’on ait dû mentir », vous voyez le genre.

« Si l’on vous dit : Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, Qui poussent des sifflements et des soupirs, Répondez: Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu ? S’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants ? A la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, Il n’y aura point d’aurore pour le peuple. » (Ésaïe 8:19-20)

En règle générale, ce type de « conseil » est toujours non sollicité. Au-delà des objections de notre conscience ou de nos principes moraux, si on ne connaît pas les dispositions exactes de la Parole de Dieu permettant de couper court à ces suggestions d’apparence bienveillante, comment faire pour ne pas se laisser convaincre? Lorsque ce genre de choses sortent de la bouche de personnes proches de vous et qui sont censées croire en Dieu par-dessus le marché, comment reconnaître et dire non à ce qui n’est qu’une ruse du malin, si l’on n’est pas ancré dans la Parole? Après tout, Satan n’a pas tenté notre Seigneur Yeshua au début de sa retraite dans le désert, mais bel et bien après 40 jours de jeûne, c’est-à-dire quand Celui-ci avait faim et soif, quand IL était vulnérable (Matthieu 4:1-11; Luc 4:1-13).

En matière de combat spirituel, la Parole de Dieu est la clé (Éphésiens 6:17; Hébreux 4:12). Quand vous avez des pensées suicidaires parce que l’ennemi vous a convaincue que Dieu s’est éloigné de vous ou que vous avez commis le péché impardonnable, c’est littéralement salutaire de pouvoir se rappeler de versets comme:

« Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point. Voici, je t’ai gravée sur mes mains; Tes murs sont toujours devant mes yeux. » (Ésaïe 49:15-16)

« Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur. » (Romains 8:38-39)

La seule façon efficace de contrer des faussetés est de révéler et dire la vérité avec assurance, comme le Christ nous en a montré l’exemple lors de sa tentation par l’ennemi.

• Croissance spirituelle

Le diable, un jour, demanda à un malheureux charbonnier:

« Que crois-tu? »

Le pauvre hère répondit:

« Toujours, je crois ce que l’Église croit. »

Le diable insista:

« Mais à quoi l’Église croit-elle ? »

L’homme répondit:

« Elle croit ce que je crois. »

Le diable eu beau insister, il n’en tira guère plus et se retira confus devant l’entêtement du charbonnier.

J’ai toujours été admirative de la foi de charbonnier… lorsqu’elle est exprimée par une personne analphabète (sans condescendance aucune) ou qui n’a tout simplement pas l’opportunité de pouvoir s’adresser à une personne comme notre Seigneur Yeshua, qui répondait aux questions de la foule et lui expliquait les tenants et les aboutissants des Écritures. En effet, la foi de charbonnier est souvent la manifestation d’un désir sincère et humble de faire la volonté de Dieu sans trop se poser de question, par crainte de faire une erreur ou de blasphémer parce que l’on ne connaît ou comprend pas la Parole. C’était quasiment la norme avant le vingtième siècle pour tous ceux et celles qui n’avaient pas suivi de cours de théologie, d’autant plus que l’instruction n’était pas aussi accessible à tout le monde qu’aujourd’hui. Il n’existait pas, entre autres, de téléphones intelligents sur lesquels on peut installer des Bibles électroniques que l’on peut lire partout et à n’importe quel moment. Cependant (et heureusement), les choses ont changé. L’information biblique (ainsi que la désinformation) est désormais à portée des doigts pour celles qui veulent affermir leur foi.

Foi et doute vont main dans la main et une foi qui n’est pas approfondie reste une foi de bébé spirituel.

Dans certaines dénominations chrétiennes, la personne qui ose poser une question par rapport aux Écritures, leur interprétation ou application au sein de la congrégation, peut être considérée comme une hérétique en puissance à ostraciser immédiatement. Pourtant, lorsque l’on parcourt le récit de la vie du Messie dans les quatre évangiles, on remarque qu’IL répondait aussi bien aux questions doctrinales de ses disciples, des docteurs de la loi, des religieux ou qu’à celles de simples quidams (Il y a 47 versets dans le Nouveau Testament qui parlent des activités d’enseignement du Seigneur). La lecture assidue de la Parole permet de mûrir spirituellement. C’est ainsi que nous apprenons ce que nous devons mettre en pratique et surtout pourquoi nous devons le faire. La complaisance spirituelle ne devrait jamais faire partie de la vie d’une chrétienne. On ne doit jamais se contenter d’être une personne qui se satisfait de lait spirituel; ce n’est pas à cela que nous avons été appelées.

Nous avons beaucoup à dire à ce sujet, et des choses difficiles à expliquer parce que vous êtes devenus lents à comprendre. Alors que vous devriez avec le temps être des enseignants, vous en êtes au point d’avoir besoin qu’on vous enseigne les éléments de base de la révélation de Dieu; vous en êtes arrivés à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. Or celui qui en est au lait est inexpérimenté dans la parole de justice, car il est un petit enfant. Mais la nourriture solide est pour les adultes, pour ceux qui, en raison de leur expérience, ont le jugement exercé à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. (Hébreux 5:11-14 – Segond 21)

C’est pourquoi, laissant les bases de l’enseignement relatif au Messie, tendons vers la maturité sans avoir à reposer le fondement du renoncement aux oeuvres mortes, de la foi en Dieu, de l’enseignement concernant les baptêmes et l’imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel. C’est ce que nous ferons, si Dieu le permet. (Hébreux 6:1-3 – Segond 21)

• Exhortation/Inspiration

Je me suis lancée récemment dans une aventure entrepreneuriale; la peur et l’hésitation sont devenues des compagnes de route bien malgré moi. Lorsqu’elles se sont font très bruyantes, j’essaie toujours de me rappeler un personnage biblique qui a fait face aux questionnements auxquels je suis confrontée : Moïse, Josué, David, Amos, Jérémie, Esdras, Néhémie, etc. En effet, je puise beaucoup d’exhortation et d’inspiration dans la manière dont chacune de ces personnes a géré des situations inédites, comment leur foi en Dieu les a motivés à continuer, comment est-ce que Dieu leur a répondu, les a aidés. Rappelez-vous: « le juste apprend de son prochain, mais la voie qu’empruntent les méchants les égare. » (Proverbes 12:26 – Segond 21)

Je suis aussi encouragée par la vie de personnages historiques non bibliques, peu ou non instruites, et qui ont décidé que leur illettrisme ne sera pas un obstacle à leur connaissance des écritures. Harriet Tubman est l’une de ces personnes. Née esclave dans le Maryland au 19^e siècle, Harriet ne savait pas lire et avait subi une importante lésion cérébrale vers l’âge de 12 ans. Très croyante, elle a choisi d’apprendre par cœur et de méditer sur de nombreux passages bibliques, ce qui l’a amenée à avoir une constante et riche vie de prière. Elle a aidé de plus de 300 esclaves noirs américains à s’enfuir et se libérer d’une vie de servitude. Surnommée « Black Moses », elle a toujours affirmé s’être laissé guider par la voix de Dieu au cours de ses multiples et dangereuses expéditions, le long du chemin de fer clandestin. Son passage préféré était Ésaie 16 :3 « Donne conseil, fais justice, Couvre-nous en plein midi de ton ombre comme de la nuit, Cache ceux que l’on poursuit, Ne trahis pas le fugitif ! ». Pouvez-vous imaginer le regain de force et de courage ce verset a dû lui donner à plusieurs reprises alors que sa tête était mise à prix ou qu’elle entendait au loin les aboiements des chiens et les bruits des chasseurs d’esclaves? Si une esclave noire américaine analphabète du 19^e siècle et qui a souffert toute sa vie des séquelles d’une lésion cérébrale, avait tant faim et soif de la Parole de Dieu qu’elle a décidé de mémoriser celle-ci, quelle est notre excuse à ne pas mieux nous imprégner de celle-ci? (Je suis persuadée que si elle vivait à notre époque, elle aurait une version audio de la Bible dans son téléphone intelligent.)

Au risque de paraître TTS (très, très spirituelle) pour certains, naïve ou détachée des réalités de ce monde, je suis convaincue que si les gens étaient conscients des trésors dont recèle la Bible, « Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. » (Josué 1:8), ils aborderaient non seulement la vie autrement, mais ils s’éviteraient bien de mauvaises décisions et de tourments (Proverbes 14:12). Franchement, quand on y pense bien, pourquoi est-ce que Dieu insiste en fin de compte pour que Ses paroles soient mises par écrit? Ne dit-on pas d’ailleurs que les paroles s’envolent, mais que les écrits restent? À quoi ça sert donc d’avoir une Bible chez soi si ce n’est pour ne jamais la lire ou pour juste l’ouvrir au hasard et par hasard, au gré des tempêtes que nous vivons?

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L’opinion émise dans ce billet n’engage que son auteure.

4ème et dernière partie