Le livre le plus vendu au monde: la Bible – 2ème partie

1ère partie

Si vous êtes une disciple de Jésus-Christ, vous devez à présent savoir que notre Dieu se dévoile et révèle ses mystères de manière progressive. Une lecture attentive de la Bible permet de constater ceci, ne serait-ce qu’à travers les différents titres qui sont associés à l’Éternel (Genèse 22:13-14; Exode 15:26; 17:8-15; Juges 6:24; Psaume 23:1; Jérémie 23:6; Ézéchiel 48:35). Ils correspondent à divers attributs de sa personnalité qui sont divulgués au cas par cas, aux personnages du récit biblique ainsi qu’au lecteur. Selon moi, on ne peut pas mûrir dans sa foi et sa connaissance de l’Éternel, si on ne lit pas au moins une fois dans son existence, la totalité des deux contrats, des testaments qu’IL nous a légués et voulu nous voir transmis à travers les siècles.

 

esquisse
Une esquisse permet-elle de deviner l’œuvre finale envisagée par l’auteur?

Avant que je ne décide de lire la Bible du début à la fin sans sauter un iota, je faisais comme beaucoup de chrétiens. Je l’ouvrais et la lisais, soit parce je suivais l’ordre des textes du calendrier liturgique romain, soit parce qu’un pasteur avait écrit un sermon sur un passage. Hormis le livre des Psaumes et celui de Job, je n’avais jamais pris la peine de lire un livre en entier. Il est vrai qu’à force de lire ou d’entendre prêcher sur des bouts par-ci, par-là, on pense avoir une juste idée de ce qui est dans la Bible : c’est une illusion.

Prophète Jérémie
Rembrandt – Jérémie se lamentant de la destruction de Jérusalem (v. 1630)
Wikimedia Commons

En effet, parce que notre connaissance de la Bible reste approximative et fondée sur une lecture rapide de textes pris hors contexte, on se retrouve souvent avec une conception dévoyée de la Parole. Afin d’illustrer mon propos, prenons le mot « jérémiades »! Combien de personnes l’utilisent de manière fort péjorative dans leurs conversations, sans avoir jamais lu le livre de Jérémie et celui des Lamentations de Jérémie, dans le but de comprendre la raison des complaintes du prophète et surtout le caractère non opportun de celles-ci?

 

 

Qu’est-ce que la lecture de la Bible m’apporte et a changé dans ma vie?

« Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier. » (Psaume 119:105)

  • J’ai ENFIN fait la connaissance de Dieu

DIEU EST

En ce qui me concerne, la plus belle découverte que j’ai faite lorsque j’ai décidé de lire ma Bible du début à la fin, sans sauter un seul livre aussi incompréhensible soit-il, tout en m’assurant de bien comprendre ce que je lisais avant de poursuivre, a été de me rendre compte qu’il n’y avait absolument aucune différence entre le Dieu de l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. En effet, on m’avait seriné au catéchisme et de manière fort simpliste, que le Dieu de l’Ancien Testament était un père fouettard, vengeur et que celui du Nouveau Testament était Amour.

Ainsi, quand j’étais enfant, je ne voulais absolument pas avoir affaire au Dieu de l’Ancien Testament puisqu’il représentait à mes yeux, CELUI qui envoyait les gens en enfer pour qu’ils y brûlent. Puis, lorsque je suis devenue une jeune adulte, je suis devenue une fan du Dieu de l’Ancien Testament car je voulais qu’IL s’occupe des gens qui m’avaient fait du mal (non, je ne parle pas de prier pour leur salut) en les châtiant bien comme il faut. Je n’étais pas une grande fan du Dieu décrit dans le Nouveau Testament car j’avais même l’impression que la venue de Jésus avait rendu l’Éternel un peu trop mou, trop indulgent. C’est comme si Dieu avait décidé de changer de veste et de mettre de l’eau dans son vin, entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Bonjour, la dichotomie à la limite blasphématoire et contraire à la nature de Dieu, qui avait pris place dans ma tête. IL EST CELUI QUI EST. IL ne change pas, IL EST le même hier, aujourd’hui et demain. Toutefois, je ne saisissais pas vraiment cette vérité.

« Moïse dit à Dieu: J’irai donc vers les enfants d’Israël, et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je?  Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle « je suis«  m’a envoyé vers vous. » (Exode 3:13-14)

Lorsque j’ai commencé à lire attentivement ma Bible, j’ai constaté à ma très grande surprise que c’est dès les premiers chapitres de l’Ancien Testament que Dieu se révèle comme juste, mesuré, miséricordieux et aimant. J’ai été frappée par ceci dans Genèse 4:15. En effet, alors que Caïn venait de commettre le meurtre de son frère, et ce, en dépit de l’avertissement que Dieu lui avait fait de se maîtriser pour ne pas en arriver là, l’Éternel exprime quand même un amour protecteur à l’égard de Caïn, après avoir décidé sa punition. Lorsque celui-ci fait remarquer à l’Éternel que les gens risqueront de le tuer aisément à son tour en raison de sa nouvelle condition de vagabond, le Seigneur met un signe sur le front de Caïn afin de préserver sa vie. Surprenant, non? N’avons-pas nous toujours pensé à tort qu’Abel était le chouchou de Dieu tandis que personne ne souciait vraiment de Caïn? Si le geste de l’Éternel n’est pas de l’amour, je ne sais pas ce que c’est. Plus loin, quand je lis dans l’Ancien Testament l’histoire du peuple d’Israël, depuis la sortie d’Égypte à la déportation en Assyrie puis à l’exil en Babylone, l’amour et la miséricorde réitérée de Dieu à leur égard au cours des siècles, même pendant le châtiment, sont flagrants (Jérémie 46:27-28)

Sally and Susie

Il y a un dicton américain à propos des ragots, qui dit que ce que Susie dit au sujet de Sally, vous en apprend plus sur Susie que Sally. Non seulement le contenu de la Bible peut différer selon les dénominations, mais l’interprétation des différents livres (l’herméneutique) l’est aussi. Toutefois, que ceci ne nous empêche pas de lire ce Livre et d’en discuter avec d’autres disciples du Messie, notamment avec nos leaders religieux, puisque le Seigneur Jésus nous a envoyé l’Esprit saint pour nous expliquer et révéler ces choses qui ont été cachées aux plus grands (Matthieu 11:25-26).

  • Je ne crois plus au sophisme de la théorie de la substitution : Romains 11


Romains 11

« Je dis donc: Dieu a-t-il rejeté son peuple? Loin de là! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. […] Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier, ne te glorifie pas aux dépens de ces branches. Si tu te glorifies, sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte. Tu diras donc: Les branches ont été retranchées, afin que moi je fusse enté. Cela est vrai; elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains; car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus.«  (Romains 11:1; 17-21)

Une autre chose que la lecture de la Bible m’a fait comprendre est que l’Église n’a pas remplacé le peuple Juif dans l’accomplissement de la promesse faite à Abraham. Cette doctrine appelée « théorie de la substitution » a été enseignée à beaucoup de chrétiens, pas sous ce nom, mais certainement dans son essence. En résumé, elle affirme que l’Église a remplacé Israël dans le plan de salut de Dieu pour l’humanité, puisque les juifs n’ont pas su reconnaître Jésus Yeshua (Yehoshua) comme le Messie annoncé. Elle a été le terreau de l’antijudaïsme, puis de l’antisémitisme. Je rends grâce à l’Esprit saint qui m’a conduite à Romains 11. D’ailleurs, le Seigneur n’avait-il pas déclaré lui-même:

« Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » (Matthieu 15:24)

Lorsqu’on prête attention à ce qui est écrit dans la Bible, il est incongru de se retrouver par la suite, à avoir des mouvements inconscients de recul quand quelqu’un vous dit que Jésus était juif. En effet, il n’est pas né chrétien avec de longs cheveux blonds et les yeux bleus, quelque part dans le futur Empire romain d’occident! (Ésaïe 53)

 

  • Je suis moins séduite par les loups théologiens en vêtements de brebis

Jacques Abbadie

Certains chrétiens s’exclament parfois quand un homme ou une femme « de Dieu » est démasqué pour avoir fait des choses contraires à la Parole, « je ne comprends pas, il/elle faisait des miracles. » Le Seigneur Jésus nous a pourtant avertis que dans les derniers temps, il y aura beaucoup de faux enseignants et que l’Église sera infestée de loups en vêtements de brebis.

« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.  Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons?  Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits.  Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits.  Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.  C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.  Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?  Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » (Matthieu 7:15-23)

« Jésus leur répondit: Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. […] Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. […]Si quelqu’un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai annoncé d’avance. Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert, n’y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. (Matthieu 24:4-5, 11; 23-26)

Comment est-ce que l’on peut espérer démasquer ces imposteurs si l’on ne connaît pas les Écritures, d’autant plus que la séduction se fait de manière très subtile de nos jours? Même si la méthode reste la même qu’au jardin d’Eden, c’est-à-dire une reformulation perfide des mots de Dieu (Genèse 2:16-17; Genèse 3:1-5; Genèse 3:17), ou la citation de versets hors contexte comme Satan l’a fait avec le Messie lors de sa tentation (Deutéronome 6:11,13; 8:3; Psaume 91:11-12; Matthieu 4:1-11), il devient de plus en plus difficile de distinguer les subterfuges du malin. En effet, beaucoup de propagateurs de fausses doctrines accompagnent leurs propos de signes et de miracles et combien sommes-nous sensibles au sensationnel! (Actes 20 :28-30; 2 Corinthiens 11 :13-15; 2 Timothy 4:3-4; 2 Pierre 2). Nous avons été avertis à maintes reprises et pourtant semblons incapables de faire comme les juifs de Bérée.

« Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » (Actes 17:11)

Dans quelles « Écritures » vérifiaient-ils exactement l’authenticité de ce qui leur était annoncé? Dans ce qui constitue notre Ancien Testament.

Le Messie a réussi à surmonter la tentation du malin et à démonter ses arguments, en s’appuyant sur la Parole et en répondant exactement celle qui exposait et réduisait à néant les efforts de séduction de l’ennemi! Un homme averti en vaut deux: « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. » (Matthieu 13:9)


L’opinion émise dans ce billet n’engage que son auteure.

3ème partie

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