Qui-suis-je?

Hadassah est le prénom hébreu de la reine Esther (Esther 2:7). Il signifie « myrte commun ». Le myrte commun est un arbuste très odorant et sans goût. C’est l’un des quatre arbres utilisés pour constituer les branches agitées lors de la fête des Tabernacles, Sukkot (Lévitique 23:40). Dans le judaïsme, le myrte commun symbolise le croyant qui fait de bonnes œuvres, mais ne connaît pas ou n’étudie pas la Parole de Dieu. J’ai été pendant longtemps ce type de croyant; c’est la raison pour laquelle j’ai choisi Hadassah comme nom de plume.

Comment suis-je devenue une disciple de Yeshua HaMashiach (Jésus-Christ)?

 

« Quand l’un dit: Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d’Apollos! n’êtes-vous pas des hommes?  Qu’est-ce donc qu’Apollos, et qu’est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun. » (1 Corinthiens 3:4-5)

J’ai grandi dans un environnement familial musulman. À l’époque où j’apprends à lire, je suis un jour attirée par un ouvrage qui traîne à la maison. Il s’agit d’une bible pour enfants. Celle-ci a une belle page de couverture jaune, de sublimes illustrations en couleurs; rien de tel pour titiller la curiosité d’une enfant de 5 ans. C’est à ce moment qu’a lieu ma première rencontre avec ADONAÏ (l’Éternel) et que naît mon amour pour la lecture de la Bible.

À l’école primaire catholique, on nous fait la catéchèse chaque matin. J’apprends donc les bases de la foi chrétienne. Plus tard, j’effectue mon baptême et ma première communion au collège. Le jour de mon baptême, il n’existe aucune confusion dans mon esprit que c’est à la suite du Christ que je m’engage: je ne deviens pas catholique, mais bel et bien chrétienne. Durant les années suivantes, j’ai de plus en plus de mal à réconcilier ce que je lis dans la Bible avec ce que j’entends autour de moi, que ce soit de la part de religieux ou de simples fidèles catholiques. Je n’ai jamais été « mariale » pour un sou, je ne comprends pas et adhère encore moins à la plupart des dogmes du catholicisme. Mon incompréhension, puis ma frustration ne s’arrangent pas au fil des recherches que j’entreprends sur les origines du christianisme et de l’Église. Entre-temps, je croise le chemin d’une évangélique qui me fait découvrir le Top Chrétien au début des années 2000.

 

« Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber! Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. » (1 Corinthiens 10:11-13)

Lorsque je fais la connaissance de cette personne, je ne sais même pas ce qu’est un évangélique, un baptiste ou un pentecôtiste. À cette époque, à mes yeux, catholiques, protestants, orthodoxes, croient tous en un « Dieu Père, Fils et Esprit », que « Jésus-Christ est Dieu, Seigneur et le Messie », le reste n’étant que des querelles de clocher. C’est pourquoi lorsque je vois le mot « chrétien » dans l’intitulé du Top Chrétien, je n’y vois rien d’autre qu’une source opportune de nourriture spirituelle. Je fréquente souvent le site et je plonge sans a priori dans l’univers évangélique. Le Top Chrétien redonne un souffle nouveau à une foi inerte.

Alors que j’apprécie de moins en moins les homélies dominicales que je trouve ampoulées et déconnectées de mes réalités journalières, je découvre sur le Top Chrétien des sermons terre à terre, qui interprètent les tracas du quotidien à travers des textes bibliques. La Bible n’est plus un simple quasi-livre d’histoire, elle a une utilité pratique et s’apparente désormais presque à un livre de développement personnel (Josué 1:8). Je constate qu’il n’y a pas que le livre des Psaumes qui illustre les tréfonds de la condition humaine, chaque livre recèle des perles de sagesse qui peuvent nous aider à traverser la vie. Je trouve réconfortant et salutaire de savoir que ma foi chrétienne n’est pas juste quelque chose de philosophique et mystifié pour les personnes qui n’ont pas étudié la théologie. Petit à petit, se cristallise en moi ce besoin de sonder la Bible pour trouver des réponses à questions existentielles, des solutions à des problèmes vécus puisqu’on y trouve des récits de vies de personnes confrontées aux mêmes combats quotidiens que chacun d’entre nous. Salomon a décidément raison lorsqu’il affirme que « Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. » (Écclésiaste 1:9).

 

Shema Yisrael

« Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur; et : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. » (Marc 12:29-30)

« Écoute, Israël ! l’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Deutéronome 6:4-5)

25 ans après mon baptême et au bout d’une dizaine d’années de tiraillements, je prends la ferme décision de quitter l’Église catholique. Même si j’ai une aversion pour le concept de dénomination chrétienne, je me rends vite compte que j’ai besoin de me retrouver dans une assemblée hebdomadaire pour louer et adorer Dieu en compagnie d’autres croyants en Jésus-Christ. Étant donné que j’avais développé de plus en plus d’affinités avec le milieu évangélique, notamment à cause du Top Chrétien et de certaines personnes de mon entourage, je songe à rejoindre une église de la mouvance pentecôtiste. Cependant, je suis très vite échaudée. Au cours d’une conversation avec une personne que je viens à peine de rencontrer, j’ai droit au fameux : « As-tu reçu le baptême de l’Esprit saint? Si tu ne parles pas en langues, c’est que tu n’as pas été baptisée dans l’Esprit saint et que tu n’as pas reçu les dons. » Rebutée par ce que je considère être une hiérarchie sans aucun fondement biblique entre super chrétiens qui parlent en langues et simples ouailles, j’entreprends des recherches afin de trouver une communauté affiliée à aucune dénomination. Cependant, je reste réticente à m’orienter vers cette voie car je trouve plus élevés, les risques de tomber sur un gourou ou un enseignant de fausses doctrines. Par ailleurs, plus j’avance dans mes investigations doctrinales en ce qui concerne la translittération de divers termes hébreux et grecs en français ou en anglais, plus j’ai l’impression que j’ai entendu parler d’ADONAÏ à travers le prisme déformant d’autres cultures ou de certaines interprétations théologiques. Je n’arrête pas de récriminer auprès de LUI afin qu’IL me conduise vers une communauté de fidèles où IL est vraiment présent, où l’on me parle de LUI et où la Parole m’est enseignée et expliquée en tenant compte du contexte historique, culturel et littéral.

Shema Yisrael
Shema Yisrael en hébreu – Capture d’écran YouTube https://www.youtube.com/watch?v=5oCri6q7wJM

Une nuit, je fais un rêve dans lequel une amie me demande la signification du mot Bo, puis je me vois chanter en hébreu avec un groupe de personnes. Le chant m’est absolument inconnu dans la vie réelle. Le seul mot de la chanson que j’arrive à reproduire au réveil est Shema. En faisant des recherches sur internet, je découvre le Shema Yisrael. Bien entendu, j’avais déjà lu la traduction française des mots dans le cadre du Nouveau Testament (Marc 12:29-30), mais je ne savais pas que Jésus citait directement un passage de l’Ancien Testament (Deutéronome 6:4-5). En poussant mes recherches sur le Shema Yisrael, je découvre le « judaïsme messianique« . Pendant plus d’un an, je lis beaucoup de choses sur ce mouvement et finis par comprendre que, notamment d’un point de vue doctrinal, c’est la communauté de fidèles que j’avais réclamée à ADONAÏ. Aujourd’hui, je loue, j’adore et prie ADONAÏ en tant que non-juive au sein d’une congrégation messianique, où juifs et non-juifs, tous un en Yeshua HaMashiach (Galates 3:26-29; Colossiens 3:11), se nourrissent de la Parole de Dieu sous l’inspiration du Ruach HaKodesh (l’Esprit saint).


Si vous voulez en savoir plus sur la signification des mots contenus dans le Shema Yisrael, vous pouvez consulter ces vidéos YouTube de The Bible Project en activant les sous-titres en français.

« Écoute, Israël ! l’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Deutéronome 6:4-5)

Écoute (Shema)

L’Éternel (Adonai) 

Aimer (Ahavah)

Cœur (Lev)

Âme (Nephesh)

Force (Me’od)

 

Apprendre à prononcer le Shema Yisrael en hébreu