LA LOI: DE MOÏSE À YESHUA (2ème partie)

 

Puis vint le Messie ; la Loi est-elle désormais reléguée aux oubliettes ?

Aujourd’hui encore, plusieurs croyants en Yeshua sont persuadés que les œuvres de la loi  conduisent au salut. Or, nous vivons à une époque où des milliards de personnes qui ne reconnaissent pas le Dieu de la Bible, accomplissent quotidiennement certaines œuvres de la loi, en s’abstenant de voler, tuer, en portant secours à des inconnus ou en honorant leurs parents. Le font-elles parce que les lois civiles et pénales de leurs pays de résidence contiennent des dispositions à cet effet? Ou agissent-elles en vertu d’un consensus social sur ce qui est acceptable ou pas? Est-ce que, du fait de l’accomplissement de ces « œuvres de la Loi », ces personnes sont pour autant justifiées devant l’Éternel, notamment si elles ne connaissent pas Yeshua ? En un mot : est-ce qu’être de bonnes mœurs en vertu de la Loi de Moïse ou de celles des hommes est suffisant pour être reconnu comme un juste devant Dieu et accéder au salut éternel ?

Oui, mais Moïse avait dit… (Justice de la Loi vs Justice de la Foi)

Alors, la conclusion de la 1ère partie, était qu’il ne servait à rien de vouloir s’attirer les faveurs de Dieu en observant (comme un robot) les prescriptions de la Loi. Pourtant, Moïse avait promis ceci au peuple d’Israël :

« Nous aurons la justice en partage, si nous mettons soigneusement en pratique tous ces commandements devant l’Éternel, notre Dieu, comme IL nous l’a ordonné. » (Deutéronome 6 :25)

Ainsi, pour être considéré comme juste devant Dieu en vertu de la Loi, il ne fallait pas en violer le moindre commandement, comme Jacques le rappelle :

« Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. »(Jacques 2 :10)

Les dispositions de la Loi étant donc très contraignantes, Moïse a-t-il présumé de la piété d’Israël en lui disant :

« Ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée. Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? Il n’est pas de l’autre côté de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous de l’autre côté de la mer et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. (Deutéronome 30 :11-14)

 

Selon Paul, dans ce passage, Moïse faisait comprendre implicitement au peuple que la réelle mise en œuvre de la loi, celle qui conduit à la justice salvatrice, venait du cœur. En effet, d’après Romains 10 :5-11, Moïse aurait ainsi distingué la « justice qui vient de la loi » (Deutéronome 6 :25) de celle qui vient de la foi.

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.  En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort.  Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,  et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. » (Romains 8 :1-4)

« En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi : l’homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. MAIS voici comment parle la justice qui vient de la foi : ne dis pas en ton cœur : qui montera au ciel ? C’est en faire descendre Christ;  ou : Qui descendra dans l’abîme ? C’est faire remonter Christ d’entre les morts. Que dit-elle donc ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Or, c’est la parole de la foi, que nous prêchons. Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, ET c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Écriture : quiconque croit en lui ne sera point confus.» (Romains 10:5-11)

En un mot: « justice de la foi »
=
« justice qui vient de la loi »
+
action du Ruach HaKodesh (l’Esprit Saint)
.

Il faut donc partir de l’intérieur de soi, circoncire son cœur (Deutéronome 30 :6) si l’on veut être en mesure de faire correspondre avec exactitude l’esprit et la lettre de loi.

Par ailleurs, si on lit Deutéronome 31 :16, on constate que l’Éternel savait à l’avance qu’Israël (et par extension, tout être humain) violerait les termes de la Loi.

« L’Éternel dit à Moïse : Voici, tu vas être couché avec tes pères. Et ce peuple se lèvera, et se prostituera après les dieux étrangers du pays au milieu duquel il entre. Il M’abandonnera, et il violera Mon alliance, que J’ai traitée avec lui. » (Deutéronome 31 :16)

Cependant, ADONAI-Jireh qui, dans Sa sagesse infinie, prévoit et pourvoit à l’avance, révèlera de façon limpide Sa solution à Jérémie et Ézéchiel, quelques siècles plus tard :

« Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où Je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda, une alliance nouvelle, non comme l’alliance que Je traitai avec leurs pères, le jour où Je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’ils ont violée, quoique Je fusse leur maître, dit l’Éternel. Mais voici l’alliance que Je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai Ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur; et Je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple. Celui-ci n’enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant : Connaissez l’Éternel ! Car tous Me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Éternel; car Je pardonnerai leur iniquité, et Je ne me souviendrai plus de leur péché. » (Jérémie 31 :31-34)

« Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; Je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et Je mettrai en vous un esprit nouveau; J’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et Je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et Je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez Mes lois. » (Ézéchiel 36 :25-27)

Et comment a été scellée cette nouvelle alliance ? Par le sang du Messie versé au calvaire (Luc 22:19-20; 1 Corinthiens 11:23-26).

« Que dirons-nous donc ? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi, tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi. Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus. » (Romains 9:30-33)

Avec le sacrifice expiatoire de Yeshua, la Nouvelle Alliance et éternelle est entérinée. La justification nécessite la foi en l’œuvre de Yeshua et en Son acceptation comme notre sauveur, Lui le médiateur d’un salut qui nous est offert de manière gracieuse.

 

Les œuvres de la foi

C’est en raison de tout ce qui précède que Paul et Jacques distinguent les « œuvres de la Loi » des « œuvres de la foi », car la foi agissante en Yeshua finit par confirmer l’esprit de la Loi.

« Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi. » (Romains 3 :31)

 

Puisqu’il représente le sceau de la Nouvelle Alliance, que signifie exactement le sacrifice de Yeshua,  ?

  • que tout croyant est justifié par la foi :

« Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi» (Romains 1 :16-17 ; cf. Romains 3 :21-26)

Rien de bien nouveau sous le soleil puisqu’Abraham a été reconnu comme un juste devant Dieu AVANT même que la Loi n’ait été donnée (Genèse 15:6). Pourquoi fût-ce t’il le cas ?

« Que dirons-nous donc qu’Abraham, notre père, a obtenu selon la chair ? Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. Car que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due; et à celui qui ne fait point d’œuvre, mais qui croit en CELUI qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice. […] Ce bonheur n’est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis ? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham. Comment donc lui fut-elle imputée ? Était-ce après, ou avant sa circoncision ? Il n’était pas encore circoncis, il était incirconcis. Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu’il avait obtenue par la foi quand il étaitincirconcis, afin d’être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée, et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis. En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi. » (Romains 4 :1-5 ; 9-13)

  • que le croyant est uniquement sauvé par la grâce divine

« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Éphésiens 2 :8-9)

 

(La répétition est pédagogique 😝): si une personne suit et applique les prescriptions de la Loi, avant tout et uniquement parce qu’elle espérait récolter une médaille de Dieu et être déclarée juste devant Lui, c’est peine perdue. En effet, la seule façon de désormais atteindre cet objectif est de croire que Yeshua est le Messie et de vivre selon Ses enseignements. Le salut obtenu par la grâce n’a rien à voir avec le respect à la lettre des ordonnances de la Loi.

« Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice. Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. » (Galates 5 :2-6)

En accomplissant la Loi, Yeshua a permis que l’Esprit saint vienne demeurer en nous et nous sanctifier par la transformation de nos cœurs, de sorte que nous vivions désormais comme le Messie (Matthieu 3:8 ; Actes 1:8 ; 1 Thessaloniciens 1:5). Par « œuvres de la foi », Paul évoque le comportement et les actions de la personne qui croit (et non de celle qui se contente d’observer des préceptes). La nuance peut paraître insignifiante aux yeux de beaucoup, mais on pourrait faire le parallèle avec nos motivations à respecter les lois pénales de nos pays. Est-ce que nous nous abstenons de tuer parce que nous ne voulons pas finir en prison, parce que nous nous voyons en l’autre ou parce qu’il est écrit dans les dix commandements qu’on devrait s’abstenir de le faire ?

La justification fondée sur la foi agissante en Christ

La foi en Yeshua doit produire des œuvres tangibles, des fruits qui n’ont rien à voir avec les œuvres de la Loi. D’ailleurs, les gestes posés par Abraham et Rahab et qui leur ont été imputés à justice, ont été accomplis d’une part, en l’absence de la Loi pour l’un et d’autre part, par une non-juive qui ne connaissait rien des dispositions de la Loi. Leurs œuvres ont reflété leur confiance dans les promesses de l’Éternel, c’est ce que Jacques le Juste nous explique dans le deuxième chapitre de sa lettre, aux versets 14 à 26 :

« Mes frères, que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? […] Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. Mais quelqu’un dira : toi, tu as la foi; et moi, j’ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres. […] Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. […] Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. » (Jacques 2 :14, 17-18, 20-22, 26)

Par conséquent, il ne s’agit pas seulement d’avoir la foi en Yeshua pour être justifié devant Dieu et se voir offrir gratuitement le salut : il faut que notre comportement, nos actions traduisent cette foi. La vraie foi en Yeshua est toujours agissante.

En résumé: la foi produit en nous des oeuvres, qui ne sont que l’expression publique de l’action de l’Esprit Saint en nous, en raison de l’assurance que nous avons d’être justifiés devant Dieu à cause du sacrifice de Yeshua (justice de la foi).

 

La Loi du Messie, celle de l’amour

 

De surcroît, il ne suffit pas que la foi soit agissante, elle doit l’être par amour (Galates 5 :6; 6:2). Le croyant en Yeshua devrait donc lire Matthieu 5 :17-19 en conjonction avec Romains 3 :31 et Galates 3 :15-25 afin de mieux comprendre et résoudre le faux dilemme que représente la place de la Loi pour le croyant. Pour les juifs messianiques, Yeshua n’a pas aboli TOUTES les dispositions de la Loi et des prophètes, mais celles-ci sont précisées ou recontextualisées à la lumière des enseignements du Messie. Comme IL l’a souligné à maintes reprises en citant Osée 6 :6 et Michée 6 :8, le plus important aux yeux de l’Éternel est ceci : le principe cardinal qui sous-tend toute velléité de conformité à l’esprit de la Loi, doit être l’amour envers son prochain (Matthieu 9 :13 ; 12 :7 ; 23 :23). Le plus important n’est pas le geste posé en conformité avec les prescriptions divines, mais les réelles motivations du cœur derrière cette action ; c’est pour cela que notre justice doit aller au-delà de la lettre de la Loi (Matthieu 5 :20-47).

« Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui répondit : tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée (Shema ; Deutéronome 6 :5). C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique 19 :18). De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Matthieu 22 :36-40 ; cf. Romains 13 :8-10 ; Galates 5 :14)

La loi du Messie est celle de la liberté (Jacques 1:25), celle de l’amour.

« Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. » (Jacques 2 :8)

 

Même s’ils savent que le salut pour un croyant en Yeshua ne s’obtient pas en observant la Loi, mais par la foi agissante dans le sacrifice du Messie, les juifs messianiques continuent à mettre en pratique la plupart des commandements de la Loi de Moïse, car ils sont toujours pertinents (ex. : tout ce qui est relatif aux fêtes d’Israël instituées par l’Éternel, le respect du Sabbat, etc.). Par ailleurs, aujourd’hui encore, le respect des prescriptions de la Loi de Moïse est un marqueur public de l’identité juive d’un individu. Or, n’oublions pas qu’Israël (et donc ses enfants) conserve tout de même son élection aux yeux de l’Éternel (Romains 9-11), même si le salut éternel est désormais accessible aux juifs et non-juifs en Yeshua.

Certains groupes religieux, y compris au sein du judaïsme messianique, affirment que les croyants non juifs de Yeshua devraient suivre à la lettre les prescriptions de la Loi de Moïse parce que Yeshua et les disciples étaient des juifs qui observaient la Loi. Par conséquent, selon eux, toute personne qui se dit « disciple du Messie », devrait en faire de même. Hormis le fait que cette question a été résolue, il y a près de 2 millénaires lors du Concile de Jérusalem (Actes 15), il est important de saisir que Yeshua a démontré avec le Sermon sur la montagne (Matthieu 5) que le plus important est l’esprit de la Loi, et non les interprétations découlant de la tradition des Anciens. En effet, nombre de ces groupes qui font la promotion de l’observation stricte de la Loi, encouragent en réalité les gens à suivre l’interprétation de la Loi  faite par les rabbins du judaïsme rabbinique (halakhah). Or, on voit dans les Écritures que Yeshua s’opposait à la primauté de la tradition des anciens (c’est-à-dire la « Loi orale », codifiée dans la Mishnah) (Matthieu 15:1-20 ; Marc 7:1-23). Il s’agit donc d’enseignements judaïsants qui ont pour but d’induire en erreur les personnes qui aimeraient en savoir plus sur les racines historiques de notre foi.

Nous servons un Dieu de nuances, qui choisit Ses mots avec soin. Il est important de s’en souvenir lorsqu’on lit la Bible ou lorsqu’on répond à des questions au sujet des Écritures. En conclusion :

  • Est-ce que la venue du Messie signifie que la Loi était mauvaise ou inutile ? ABSOLUMENT PAS ! (Romains 7 :7-20) Néanmoins, elle devait juste servir de boussole, de code de conduite pour être « saints » devant Dieu et non pas de moyen de se garantir ou de mériter le salut éternel en observant mécaniquement les exigences de la Loi.
  • Est-ce que le croyant non juif en Yeshua doit suivre les prescriptions de la Loi parce que Yeshua et les disciples le faisaient ? Le Concile de Jérusalem a répondu à cette question :

« A l’égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu’ils eussent à s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité. » (Actes 21 :25)

Cependant, pour le non-juif qui tient absolument à faire comme Yeshua au début du siècle, qu’il commence par s’interroger sur ses réelles motivations et sa compréhension du judaïsme du Second Temple! Veut-il observer la Loi au 21e siècle pour se convaincre, convaincre Dieu ou les autres de sa supériorité morale ou spirituelle? Est-ce que sa décision est le fruit d’une ignorance ou mauvaise compréhension de la distinction entre craignant-Dieu et prosélytes au au 1er siècle? Confond-il les pratiques du judaïsme « moderne » avec celles que Yeshua observait ? En effet, la halakhah du judaïsme rabbinique ne correspond pas au judaïsme biblique observé par Yeshua et ses disciples.

  • Est-ce que les croyants doivent faire l’impasse de la lecture du Pentateuque ou de tout l’Ancien Testament ? Pour ma part, je n’ai jamais compris les gens qui arrivent à croire en Yeshua et en la véracité et divinité de Sa mission, sans avoir lu l’Ancien Testament. Yeshua a dit que l’Ancien Testament dans son intégralité témoignait de Lui (Jean 5 :39) et IL l’a démontré avec les disciples d’Emmaüs. « Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. » (Luc 24 :27) Paul souligne que « toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3 :16-17)  Veillons donc à ne pas l’oublier sous prétexte que nous serions « sous la grâce » ou représenterions « la Nouvelle Alliance!

 

 

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L’opinion exprimée dans ce billet n’engage que son auteure.

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