Je me suis rendu compte, il y a quelques ans, que j’étais une noix de coco et que contrairement à ce que je pensais, je n’aimais pas les pêches tant que ça. Correction: la pêche reste l’un de mes fruits préférés mais au quotidien, j’ai vraiment du mal à gérer les pêches. De quoi est-ce que je parle? De communication interculturelle et du fait qu’in fine, certains aspects de notre personnalité sont façonnés par notre culture. Ne dit-on pas d’ailleurs en psychologie, que la personnalité est le résultat de l’équilibre entre le tempérament et le caractère?

Le tempérament représente la partie instinctive, innée de notre personnalité, et qui est difficile à changer; c’est le fameux naturel (pas forcément négatif) qui revient au galop quand il est chassé. C’est notre « paramétrage par défaut ».

« L’enfant laisse déjà voir par ses actions Si sa conduite sera pure et droite. » (Proverbes 20:11)

Le caractère résulte de l’interaction de notre tempérament et de notre environnement familial, socio-culturel, religieux, professionnel, nos différentes expériences de vie, etc.

« …Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, … » (Deutéronome 6:6-7)

« La folie est attachée au coeur de l’enfant; La verge de la correction l’éloignera de lui. » (Proverbes 22:15)

« Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. » (Éphésiens 6:4)

Étant la conséquence d’un apprentissage social, le caractère peut donc être changé.

Proverbes 22:6 nous donne le conseil suivant: « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » (Proverbes 22:6). De prime abord, on pourrait penser qu’il s’agit de caractère mais le texte original hébreu se traduit plutôt « Initie le jeune homme sur la bouche de sa voie (khanoch lana’ar al pi darko); Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. » Il s’agit d’élever l’enfant conformément aux talents que Dieu lui a donnés et donc de son tempérament. Il s’agit de tenir compte de l’individualité de l’enfant, de son unicité, de l’éduquer et de l’instruire de manière à ce qu’il soit équipé pour accomplir le plan que Dieu a pour lui.

Alors, où est-ce que je veux en venir avec ma psychologie de comptoir? Tout simplement à ceci:  » Nul ne pourra JAMAIS servir Dieu EFFICACEMENT, et encore moins AVEC UN COEUR JOYEUX et serein, s’il ne sait pas qui il est.« 

 

 

Le Seigneur Yeshua savait EXACTEMENT qui IL était. IL était tellement ancré en son identité, celle que l’Éternel lui-même lui avait octroyée, que ses détracteurs n’ayant pas reçu à tuer son estime de soi avec leurs « TU » vénéneux ont fini par commanditer son assassinat.

« Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui; Il annoncera la justice aux nations. […] Ainsi parle Dieu, l’Eternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent. » (Ésaïe 42:1;5)

« Au moment où il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir, et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Et une voix fit entendre des cieux ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mon affection.«  (Marc 1:10-11).

L’échange que le Seigneur a eu avec les Pharisiens dans Jean 8 est tellement éloquent que certains extraits méritent d’être reproduits.

« Jésus leur parla de nouveau, et dit: Je suis la lumière du monde (cf. Ésaïe ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Là-dessus, les pharisiens lui dirent: Tu rends témoignage de toi-même; ton témoignage n’est pas vrai. Jésus leur répondit: Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais; mais vous, vous ne savez d’où je viens ni où je vais. » (Jean 8:12-14)

« Ils lui dirent donc: Où est ton Père? Jésus répondit: Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » (Jean 8:19)

« Les Juifs lui répondirent: N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon? Jésus répliqua: Je n’ai point de démon; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez. » (Jean 8:48-49)

C’est cette ferme assurance de SON identité que possédait Yeshua qui a amené beaucoup à reconnaître en LUI, le Fils de David, le Messie promis. Pourquoi est-ce que le peuple a pu reconnaître ce qui était sous les yeux des érudits de la Loi mais qu’ils ne pouvaient voir? (Ésaïe 6:8-10; Matthieu 13:13-17). Au-delà de la réelle pauvreté de cœur dont disposait le peuple, je pense que l’humain adhère profondément à ce qu’il entend lorsque l’orateur est une personne vraie et dont l’extérieur est en parfait accord avec son for intérieur, et ce, de façon constante, sans notes discordantes et sans faux semblants (Luc 11:38-12:1). En un mot: tu sais à qui tu parles, tu te sens en sécurité et tu es plus convaincue par ce que cette personne te dit que par la langue de bois et les attitudes de circonstance d’autres individus.

^« Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; et ils disaient à la femme: Ce n’est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde. » (Jean 4:41-42)

En outre, vous remarquerez que les interlocuteurs de Jésus étaient pour la plupart plus âgés que LUI et détenaient de hautes positions sociales et religieuses.

« Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue. Beaucoup de gens qui l’entendirent étaient étonnés et disaient: D’où lui viennent ces choses? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles se font-ils par ses mains? » (Marc 6:2)

Toutefois, IL ne leur a jamais permis de LE définir (cf. aussi Paul face aux accusations de ses frères juifs qui n’a pas hésiter à se définir à juste titre comme juif ET citoyen romain, son statut civil n’annulant en rien sa judéité, Actes 21:27-40;22; Philippiens 3:5). Je fais cette remarque car il arrive que des personnes qui ne vous connaissent que depuis des millièmes de secondes ont la prétention de vous dire ce que vous êtes ou n’êtes pas, parce qu’elles s’imaginent que leur âge, leur sexe, leur fonction ou leur niveau d’instruction, leur donne un pouvoir infaillible de pénétration d’esprit. Si vous ne savez pas qui vous êtes vraiment, vous pouvez vous retrouver à considérer comme parole d’évangile ce que ces gens vous disent, tout simplement parce qu’elles représentent des figures d’autorité ou vous les appréciez.

Lorsque tu sais qui TU es, les paroles des autres ne peuvent pas devenir un frein en matière de réalisation de soi et d’accomplissement de mission. Il n’y a qu’à considérer l’épisode de la tentation du Seigneur. Lorsque que Satan a essayé de redéfinir qui était Yeshua en manipulant à son avantage la portée d’une vérité divine, le Seigneur a rappelé à l’ennemi qu’il ne lui revenait pas de l’inciter à poser des actes en lui disant qui IL était, mais que seul Dieu le Père avait cette autorité en raison de sa souveraineté.

« Le diable lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain. Jésus lui répondit: Il est écrit: L’Homme ne vivra pas de pain seulement. » (Luc 1:3-4)

« Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, Afin qu’ils te gardent; et: Ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui répondit: Il est dit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. » (Luc 1:9-12)

 

Bien souvent, nous ne savons pas qui nous sommes réellement, qui est la personne que Dieu a créée, qu’est-ce qu’IL nous a confié comme talents, qu’est-ce qu’IL avait en vue pour nous quand IL nous a dotés de ces talents. Nous nous comportons, agissons, réagissons, réfléchissons, voyons les choses d’une certaine manière inculquée par nos parents, la société et la culture auxquelles nous appartenons, les médias, les différentes figures d’autorité qui jalonnent nos vies. Nous finissons par croire à tort que notre caractère est notre personnalité. Pis encore, pourvu que nous soyons des femmes préoccupées par le qu’en-dira-t-on et en quête perpétuelle de validation de toutes sortes, nous nous limitons en devenant en fin de compte de mauvaises servantes:

« Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où tu n’as pas vanné; j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; voici, prends ce qui est à toi. Son maître lui répondit: Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Matthieu 25:24-30)

 

Lorsqu’on ignore qui on est, on devient une proie facile pour l’ennemi. Ce ne sera pas seulement à travers les pensées culpabilisantes dont il vous bombardera qu’il vous convaincra d’une identité autre que dont Dieu vous a gratifiée. Ce sera aussi à travers les propos des gens qui vous entourent, proches et inconnus, les traditions et coutumes dont personne ne peut expliquer la pertinence, les injonctions impératives de votre époque: « il faut être sexy », « nous sommes des animaux », « il faut consommer ceci, cela », « on est né ainsi », « on a toujours fait ainsi », « s’il y a de l’amour, ce ne peut pas être mauvais », etc. Nous vivons à une époque où nombre de gens sont pétris d’insécurités affectives, tandis que de plus en plus de jeunes ont une mauvaise estime d’eux-mêmes. Quels sont les messages sur leurs identités que toutes ces personnes ont reçus et internalisés ? 

Être soi, c’est être vrai. C’est arrêter de porter un masque, en un mot d’être hypocrite, et d’être en tout temps et à tout moment à l’extérieur, ce que l’on sait être à l’intérieur. Alors, êtes-vous prêtes à tamiser votre personnalité pour faire la part entre ce qui est « vous », ce qui ne l’est pas et surtout ce qui est à mettre au rebut parce que l’Éternel ne vous en a jamais gratifié? Ensuite, après avoir découvert celle que Dieu a toujours dit que vous étiez, oserez-vous être VOUS?

Je vous encourage à aller voir quand il sortira le film suivant: OVERCOMER dont l’accroche est: « QUI ÊTES-VOUS LORSQUE TOUT VOUS A ÉTÉ ENLEVÉ? À QUOI EST-CE QUE VOUS PERMETTEZ DE VOUS DÉFINIR? »

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